- Entraînement
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Lorsque l'on s'entraîne intensément, il arrive que les muscles sollicités soient douloureux les jours suivants et que l'on pense que le coupable est l'acide lactique qui s'accumule dans le sang après un entraînement très intense. Mais cette affirmation est incorrecte. Voyons ce qu'est l'acide lactique et quand il est produit.
L'acide lactique est un sous-produit du métabolisme anaérobie lactique qui provoque une fatigue musculaire, car sa structure moléculaire entraîne une baisse du pH sanguin et donc un environnement purement acide qui empêche la poursuite d'une activité. Dans cet article, nous allons démystifier le mythe qui consiste à définir l'acide lactique comme responsable des DOMS, ou douleurs musculaires d'apparition retardée.
Comment se forme l'acide lactique ?
L'énergie utilisée pour permettre la contraction musculaire provient d'une molécule appelée ATP. Pour disposer d'énergie, les cellules musculaires doivent produire continuellement de l'ATP et elles le font en utilisant 3 systèmes énergétiques :
- système aérobie
- système anaérobie lactique
- système anaérobie alactique
Lorsqu'un effort intense se prolonge au-delà de 10 secondes, le système anaérobie alactique ne suffit plus à produire de l'énergie (les réserves de phosphates s'épuisent), c'est pourquoi le système anaérobie lactique prend le relais. Afin d'obtenir de l'énergie en l'absence d'oxygène, à travers une série de processus qui se déroulent au sein de la glycolyse, il transforme le pyruvate en acide lactique. Si l'on tient également compte de la phase initiale, ce système atteint son pic, c'est-à-dire la production maximale d'acide lactique, environ 30 à 40 secondes après le début de l'activité. Les efforts prolongés nécessitent en revanche une réduction de l'intensité de l'exercice ou son interruption. Le système anaérobie lactique est le système énergétique utilisé dans les activités qui requièrent force et endurance pendant environ une minute.
Par exemple, lors d'un développé couché, le mécanisme anaérobie lactique intervient lorsqu'il n'y a pas suffisamment d'oxygène pour produire de l'ATP par le système aérobie. Il s'active après 7 à 8 secondes d'exercice physique intense. Son accumulation dans les muscles et le sang provoque une acidose qui compromet la poursuite du développé couché en raison de l'apparition de la fatigue physique.
La capacité à soutenir ce système dépend de la quantité d'acide lactique que le muscle peut tolérer et il n'est possible d'améliorer ce seuil de tolérance qu'avec l'entraînement et, en partie, avec certains compléments alimentaires, tels que la créatine, qui ont un effet tampon.
Dans un muscle soumis à un effort, la production d'acide lactique est particulièrement évidente dans les fibres blanches ou rapides, c'est-à-dire les fibres qui travaillent en l'absence d'oxygène et qui ont une teneur réduite en hémoglobine et en mitochondries.
Mais alors, si l'acide lactique intervient pendant l'entraînement, à quoi sont dues les douleurs que l'on ressent pendant quelques jours après ?
Les douleurs ressenties après un entraînement intense ne sont pas dues à une accumulation d'acide lactique, car celui-ci est complètement éliminé dans les 2 à 3 heures suivant l'entraînement, contrairement au pic atteint par les DOMS, qui survient 24 à 48 heures après l'entraînement. Il n'y a donc pas de corrélation entre l'acide lactique et les douleurs musculaires.
Les DOMS sont en fait causés par des lésions induites par les contractions musculaires ainsi que par des microtraumatismes perçus comme une sensation de douleur.
L'importance de l'acide lactique
La question se pose donc naturellement : la production d'acide lactique est-elle importante ou non ?
Il faut préciser que l'acide lactique ne doit pas être considéré comme une substance ennemie, car il contient de l'énergie qui est captée et exploitée par divers organes, en particulier par le foie où il est converti en glucose dans le cycle de Cori, et par le cœur qui l'utilise à des fins énergétiques. De plus, il stimule fortement la sécrétion d'hormones anabolisantes telles que la GH et la testostérone, raison pour laquelle les exercices avec des poids à haute intensité sont indiqués pour augmenter l'hypertrophie musculaire. Outre le cycle de Cori, il existe d'autres systèmes tampons qui empêchent l'accumulation d'acide lactique dans les muscles et permettent de fournir des efforts intenses pendant plus longtemps : les plus courants sont l'acide carbonique et le bicarbonate.
Remarques
Lorsqu'on effectue un examen hématochimique après ou dans les jours suivant un entraînement, on peut observer que les inflammations musculaires post-entraînement peuvent influencer les valeurs de la CPK, qui peuvent alors être plus élevées. La créatine phosphokinase (CPK) est une enzyme présente dans les tissus musculaires, les fibres cardiaques, le cerveau et les poumons. Il est donc conseillé d'effectuer des analyses sanguines de routine après au moins 5 jours de repos physique.
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